C’est la dernière ligne droite de la course à la Marina. Ouverte le 19 février dernier, la campagne électorale pour le compte du scrutin du dimanche prochain prend fin ce jour à 24 heures. Dans l’ensemble, on peut dire que la fête a été belle malgré les quelques actes de vandalisme sur les affiches de certains candidats et les écarts de langage.
Encore quelques heures, et ce sera la fin de la campagne électorale. A partir de 24 heures de ce jour, tout appel à voter tel ou tel candidat sera une pure violation du code électoral. Avant la tenue du scrutin du dimanche prochain, on peut tirer leçon des grands évènements ayant marqué cette campagne électorale qui quoique l’on dise a été une belle fête. En effet, pendant quinze jours, les candidats à la magistrature suprême ont sillonnés les villes et hameaux du Bénin à la quête des suffrages. Dans les grandes agglomérations, l’on a assisté aux premières heures de la campagne à une guerre des grandes affiches. Le candidat Pascal Irené Koupaki s’est taillé la part du lion à Cotonou, comme dans d’autres villes telles Bohicon et Porto-Novo. Il est suivi de Sébastien Ajavon et de Patrice Talon alors que Lionel Zinsou était toujours à la traine. Mais il faut dire que ce dernier a renforcé sa communication visuelle en multipliant les grands panneaux d’affiche. Sur les réseaux sociaux comme dans la presse, il faut dire que la campagne électorale a fait rage. On peut dire que pour une première fois, la presse audiovisuelle a été abondamment utilisée. Les cinq candidats qui sont les têtes d’affiches de cette présidentielle ont vraiment mouillé le maillot. Pascal Irené Koupaki, Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Lionel Zinsou et Abdoulaye Bio Tchané sont les rares candidats qui non seulement dispose d’une machine de campagne mais qui ont eu le mérite de parcourir tous les villes et campagnes pour aller au contact des électeurs. Mais il faut citer les candidats Aké Natondé et Issa Salifou qui n’ont pas également démérité. Parti comme outsider, Aké Natondé, sans même les résultats de cette élection aura à surprendre nombre de Béninois par son envie de gagner. Sans complexe, il s’est mesuré aux grands favoris en menant une campagne de grands moyens. iL a également sillonné plusieurs villes et hameaux sur toute l’étendue du territoire national pour faire connaître son projet de société. En dehors des tapages et autres bruits des vuvuzélas, il faut dire qu’un débat sérieux a été mené autour des projets de société. Les plus connus sont ceux de Patrice Talon avec son concept « Le Nouveau départ », « le Bénin gagnant » de Lionel Zinsou et « La nouvelle conscience » de Pascal Irené Koupaki. Dans la presse le débat a été abondamment mené et l’on attend que le jour du scrutin pour connaître l’appréciation des électeurs.
Et c’est après demain, dimanche 6 mars que le peuple est appelé à départager les 33 candidats, quand bien même, qu’en dehors de sept ou huit, tous les autres n’ont fourni aucun effort pour que l’on ne les prenne au sérieux.
Marc Aurel Hounguê
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