Les cotonculteurs sont en voie de vivre une situation très difficile liée à la rareté des intrants agricoles pour la campagne qui s’annonce. C’est ce qu’il convient de conclure rapidement suite à l’acte posé par le gouvernement béninois qui a adressé une correspondance à la représentation nationale pour surseoir à l’examen de la ratification de l’accord financier négocié à Maputo avec les responsables de la Société Internationale Islamique du Financement du Commerce dans le cadre de l’acquisition d’intrant agricole au titre de la campagne 2015-2016.
Le crédit dont il est question a été signé à Mourabaha à Maputo le 09 Juin 2015. Il a été transmis au Parlement par décret n°2015-426 pour étude et affecté à la commission des finances quand au fond et celle du plan et de la production pour avis. Mais son étude hier en commission n’à pu se concrétiser en raison de la nouvelle donne au niveau du gouvernement qui a écrit pour retirer le projet d’accord de financement. Une réaction de l’exécutif, laquelle a surpris plus d’un des commissaires. Ces derniers qui s’interrogent au sujet de la justesse et du fondement de la réaction de l’exécutif. La grande interrogation est celle de chercher à savoir si le comportement du gouvernement a un lien direct ou indirect avec les dernières actions des professionnels du coton à la faveur de Talon Patrice, l’animal politique façonné par le pouvoir Yayi, actuellement dans le viseur des cauris sous influence du père de la nation par rapport aux présidentielles de 2016. L’avenir de l’or blanc est toujours hypothéqué du fait du choc des intérêts au niveau des acteurs dans un contexte où la filière nourrie plus les négociants que les pauvres cultivateurs.
Nicaise AZOMAHOU