Polémique autour de la décision de la Cour constitutionnelle au sujet de l’âge : Abraham Zinzindohoué dénonce une décision saugrenue

Polémique autour de la décision de la Cour constitutionnelle au sujet de l’âge : Abraham Zinzindohoué dénonce une décision saugrenue

L’ancien ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme de Boni Yayi s’est prononcé sur le débat sur la dernière décision de la Cour constitutionnelle au sujet de l’âge. Abraham Zinzindohoué a donné son appréciation sur ladite décision aux confrères de l’Enquêteur.

Pour le juge de la Cour suprême, Abraham ZInzindohoué, la décision de la Cour constitutionnelle, tournée dans tous les sens du droit paraît saugrenue. A la faveur d’une interview accordée aux confrères du quotidien l’Enquêteur, l’ancien président de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a donné ses impressions sur la polémique de ‘’une année entamée est une année acquise’’ énoncée par le Cour constitutionnelle. Abraham Zinzindohoué n’est pas allé du dos de la cuillère avant de désapprouver cette décision. « Cette décision parait saugrenue », a-t-il lâché. Il déclare que l’article 26 qu’ont évoqué les sages de la Cour constitutionnelle ne soutient pas cette décision. En effet, saisie par Hermès Gbaguidi né le 19 novembre 1976 dont la candidature au sein de son parti pour briguer la magistrature suprême a été rejetée, la Cour constitutionnelle a jugé bon de débouter les responsables de ce parti en argumentant qu’en 2016, le requérant aurait les 40 ans exigés par la loi fondamentale. Les sept sages sont allés jusqu’à annoncer qu’une année entamée est une année acquise. En réalité, le requérant Hermès Gbaguidi n’aura pas les 40 ans d’âge exigés par la Constitution à la date de dépôt des candidatures pour les élections prévues pour le 28 février 2016. Mais la Cour déclare néanmoins que les responsables de son parti n’ont pas le droit de le disqualifier pour la candidature pour les élections de 2016. Mais dans son interview, Abraham Zinzindohoué a été, on ne peut plus clair. « L’âge d’une personne, c’est le jour, le mois et l’année. Et quand on dit quarante ans au moins, c’est quarante ans révolus », a martelé l’ancien président de la Cour suprême. Pour finir, Abraham Zinzindohoué exhorte les sages de la Cour constitutionnelle à corriger le tir. « Il faut qu’ils aient l’honnêteté intellectuelle de revenir sur cette décision », a lâché l’ancien député. Il va plus loin en rappelant que cela s’est déjà produit dans le passé. Il s’agit de la Cour constitutionnelle dirigée par Mme Kpognon qui après avoir débouté le président de la république sur une saisine a fini par reconnaître son erreur et s’est rattrapée. L’ancien président de la Cour de justice de l’Uemoa exhorte le président Holo à faire de même afin de ne pas laisser perdurer l’erreur.

Marc Aurel Hounguê

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