Ce mercredi 1er juillet 2015 s’ouvrent à la Cour d’assise de Parakou les audiences avec 15 dossiers enrôlés parmi lesquels le dossier relatif à l’assassinat du juge Coovi et pour lequel l’honorable Rachidi Gbadamassi a été cité à comparaître à nouveau. Il s’annonce ainsi une épreuve pour la 7è législature qui devra juger de l’opportunité à envoyer le député répondre ou non à l’appel de la justice.
Pour beaucoup, il s’agit d’une simple question de procédure qui demande au président de l’Assemblée nationale de mettre l’honorable Rachidi Gbadamassi à la disposition de la justice afin qu’il soit écouté comme témoin dans cette affaire d’assassinat du juge Coovi. Mais la chose peut être plus compliquée que cela paraît. Après la première étape, le juge peut décider de poursuivre l’intéressé compte tenu de la tournure que prendront les débats. A ce moment, la justice peut se rabattre à nouveau sur le parlement pour demander la levée de l’humilité à l’honorable. Et, c’est là tout le test pour le nouveau parlement qui devra déjà au niveau de la première étape faire preuve de prudence. Car, c’est un dossier assez délicat cette affaire de l’Assassinat du juge Coovi et personne ne sait jusqu’où l’honorable Rachidi Gbadamassi y est impliqué. Par le passé, pour ce même dossier, le député avait bénéficié de plusieurs mois de détention à la prison civile de Cotonou. C’est donc un dossier assez complexe dont on ne cerne pas tous les contours. On se rappelle que pour cette même affaire la Cour suprême avait rendu une décision qui blanchit l’honorable Gbadamassi. Seulement, les juges disent avoir de nouveaux éléments qui leur permettent de solliciter sa présence au tribunal. Un revirement spectaculaire dans ce dossier qui dure déjà plusieurs années. En tout état de cause, la décision ne sera pas aisée pour le parlement. Elle doit être précédée d’une réflexion.
L’intérêt ici n’est pas d’encourager le parlement à protéger d’éventuels indélicats ou de personnes ayant des choses à se reprocher. Il s’agit simplement d’une interprétation de la situation. Juste cela et rien de plus. Si le parlement actuel décide d’envoyer l’honorable Rachidi Gbadamassi répondre devant la justice, il doit accepter que l’histoire retienne qu’il est le premier à livrer un député à la juste. Sauf défaut de mémoire, jamais aucune législature n’a encore envoyé un député devant la justice encore moins ôté l’humilité à un honorable. Mais choisir ou ne pas choisir, c’est toujours choisir. Dans cette optique, le souhait est que les députés fassent le bon choix dans cette situation.
Rock Judicaël HOUNWANOU
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