Le président de l’Assemblée nationale de la République de Côte-d’Ivoire, Guillaume Soro était face à la presse béninoise ce mardi 16 juin 2015. La question de la reconstruction de son pays après la guerre, les questions économiques et de coopération sous régionale ont meublé les échanges.
Au nombre des préoccupations des journalistes béninois hier se trouve la question du jugement de l’ancienne première dame de Côte-D’Ivoire Simone Gbagbo et des ex-rebelles des Forces nouvelles (dont Guillaume Soro lui-même) par la Cour Pénale Internationale (Cpi). Pour le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, en 2011 au sortir de la guerre civile, la Côte-d’Ivoire était totalement déstructurée (pas de police, pas d’armée, pas de tribunaux, pas d’administration..).C’est la raison pour laquelle le gouvernent d’Alassane Ouattara a accepté de livrer Gbagbo à la Cpi afin qu’il y soit jugé. A en croire Soro, c’est à la justice de dire si l’ancien président Gbagbo est coupable ou pas. Quant à l’ex-première dame Guillaume Soro a affirmé que depuis 2011 la Côte-d’Ivoire a reconstruit son système judiciaire qui, aujourd’hui, est à même de juger équitablement Simone Gbagbo. C’est la raison pour laquelle il a soutenu qu’en l’état actuelle du fonctionnement de la justice ivoirienne, le gouvernement de Alassane Ouattara ne livrera pas l’ex-première dame à la Cpi. Quant à lui-même Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a affirmé qu’il n’a aucune envie de se retrouver devant la Cpi surtout qu’aucun parallélisme de forme encore moins une comparaison ne le fait apparaitre comme ayant le même profil que l’une des personnes actuellement jugées par la Cpi. Il a invité les uns et les autres à la patience afin que dans le calme et la sérénité la justice fasse son travail. Apportant son soutien indéfectible à la candidature et la victoire de Alassane Ouattara pour les présidentielles d’octobre 2015, Guillaume Soro a affirmé que sa candidature pour la présidentielle de 2020 en Côte-d’Ivoire n’est pas à l’ordre du jour. « Je suis un homme de mission. Et ma mission actuelle auprès du président Ouattara est de construire une Assemblée nationale au service du développement de mon pays et de la sous-région ouest africaine. »
Pour finir, Guillaume Soro a salué le dynamisme de la démocratie béninoise dont il a affirmé être très fiers. Notons qu’avant ses échanges avec la presse béninoise, Guillaume Soro a été élevé à la dignité de roi par les chefs traditionnels et têtes couronnées du Bénin. Intronisé « DahFinagnon » Guillaume Sorofait désormais partie des têtes couronnées du Bénin et d’Afrique. Une nouvelle responsabilité pour ce panafricaniste convaincu qui professe que le développement de l’Afrique ne se fera que par les Africains eux-mêmes.
Crépin BOSSOU
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