Les législatives d’avril 2015 étant désormais du passé, l’honorable Candide Azannaï n’entend continuer le combat avec ses alliés de l’Union fait la nation (Un) que sur la base de protocole bien défini qui devra servir de boussole aux actions des uns et des autres. Pour ce fait d’ailleurs, il pose trois conditions essentielles qui devront permettre un partenariat fructueux et gagnant-gagnant à tous les membres ou alliés de l’Union.
« Si nous voulons continuer d’être ensemble, il faut des conditions claires. J’en propose trois : définir clairement les bases de la vie ensemble ; déterminer les conditions de travail et déterminer clairement les méthodes pour gagner ensemble que chacun doit suivre rigoureusement », ainsi c’était exprimé Candide Azannaï à l’occasion du séminaire organisé le week-end écoulé par l’Union fait la nation et ses alliés au Millenium Popo Beach. L’honorable Candide Azannaï a été catégorique sur le sujet. Pour lui, aucun avenir durable n’est envisageable si on ne prend en compte ces considérations. D’ailleurs, il a commencé par rappeler qu’il n’est pas de l’Union mais qu’il lui a plutôt été un allié dans des circonstances purement politiques. « Je ne suis pas de l’Un. J’ai été de l’Un électorale. Mais je suis fier d’être à vos côtés », a-t-il dit avant de faire les présentes propositions.
Les propos de l’honorable Azannaï peuvent être objet de critiques. D’abord, on suppose qu’avec l’expérience qu’il a faite aux côtés des membres de l’Un, le député-président du Restaurer l’espoir (Re) a constaté des dysfonctionnements qui ne pourront permettre à l’Union d’aller loin si elle ne revoit sa copie. Ensuite, on conclut que dans le cadre des législatives, il a été purement et simplement question d’une alliance de circonstance scellée sur la base d’intérêts de part et d’autre. De plus, on est tenté de croire que l’honorable Candide Azannaï ne veut simplement pas faire de la figuration dans alliance, si toutefois elle doit continuer.
Il faut dire que sous d’autres cieux, l’honorable Candide Azannaï rejoint un peu l’ancien député Désiré Vodonon qui lors de sa dernière sortie médiatique a prédit un avenir chaotique pour l’Union fait la nation si elle ne revoit sa manière des conduire les affaires politiques et les hommes. C’est à croire que Candide Azannaï ne veut pas être aussi acerbe que Désiré Vodonon et que de façon sobre, il a voulu signaler le danger.
Dans cette logique, l’Un aura tout à gagner en prenant en compte aussi bien les propos de Vodonon que d’Azannaï. Car, il faut oser le dire, même si elle est venue deuxième à l’issue des élections législatives avec 13 députés face à aux Fcbe qui avaient 33, l’Union fait la nation a perdu du terrain sur la scène politique contrairement à ce qui se laisse croire. S’il n’avait pas eu l’alliance avec l’honorable Candide Azannaï, personne ne jurerait de cette performance de l’Union notamment dans la 16ème circonscription électorale. A ce titre, il lui faudra saisir l’opportunité de l’atmosphère politique et de l’ « antiyayisme » ambiante pour redorer son blason et s’enraciner fortement tout au moins dans les départements du Sud avant d’aller à la conquête du Nord du pays.
Candide Azannaï n’a donc pas tord en posant ces conditions. Cela dénote d’ailleurs de sa sincérité. Il est important pour une entreprise du genre que les acteurs sachent où ils vont et décident des moyens à mettre en œuvre pour relever les défis.
Rock Judicaël HOUNWANOU