La sortie médiatique effectuée hier par Octave Houdégbé au sujet des accusations de trahison de l’opposition lors du vote pour l’élection du bureau de l’Assemblée nationale constitue un véritable pied de nez au président de l’And, Valentin Aditi Houdé avec qui le vieux roi de Dahè a également réglé ses comptes.
En effet, face aux accusations dont il fait l’objet depuis plusieurs jours, Octave Houdégbé a été très clair.
Primo, le député de la 5ème circonscription électorale en affirmant haut et fort qu’il n’a jamais été de l’opposition et qu’il n’a jamais été ni contre le Chef de l’Etat, Boni Yayi, ni contre la première dame a définitivement fixé les uns et les autres sur sa coloration politique. Tout est maintenant clair : Houdégbé et son parti le RDB créé avec Cyprien Togni sont de la majorité présidentielle. Et quand Houdégbé martèle « Le RDB a promis soutenir Yayi jusqu’ au 05 avril 2016… Je ne vois pas le crime. J’ai trahi qui ? Qui m’a donné de l’argent pour faire la campagne… » C’est sans aucun doute à Valentin AditiHoudé que le vieux répond. Ceci, afin que tout soit clair entre le président de l’And et lui. En d’autres termes, Houdégbé a fait comprendre à Houdé qu’il ne lui doit rien. Car si son parti le RDB est membre de l’And, cela n’en fait pas automatiquement un parti d’opposition. Et cela le président de l’And qui était à Pahou il y a quelques jours pour tenter de justifier le départ de Houdégbé et de Togni vers la mouvance devrait selon Houdégbé le savoir.
Réalisme politique et pragmatisme intellectuel
Secundo, Houdégbé lors de sa sortie politique a voulu que tout le monde sache que ce n’est pas pour l’opposition au pouvoir en place qu’il va sacrifier des années de souffrance consentis pour mettre en place son université encore moins sa faculté de médecine qui compte aujourd’hui plus de 6.000 étudiants. S’il affirme qu’il a agi pour la paix, Houdégbé veut simplement dire qu’il a mis au-dessus de tout l’intérêt de ses milliers d’étudiants venus de plusieurs pays d’Afrique dont les parents ont souffert pour payer les frais de scolarité. En somme un réalisme politique et un pragmatisme intellectuel à toute épreuve qui devraient clore le débat.
Crépin BOSSOU