Au sein de l’état-major des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), les nerfs sont mis depuis quelques jours, à rude épreuve. L’objet de la situation, la carence de candidats face à la défection de nombreux des listes d’ores et déjà établies dans le cadre des prochaines élections municipales encore appelées élections communales et locales.
La situation il faut l’avouer, va de mal en pire pour les Fcbe. A la veille du délai fixé par la Cena (Commission électorale nationale autonome) pour le dépôt des dossiers de candidature, la formation politique est confrontée à un problème de bouclage des listes. Les candidats qui se sont depuis des lustres inscrits ou annoncés ont commencé par décliner l’offre. Dans le même temps, elles n’arrivent pas à appâter ou convaincre d’autres citoyens pour combler les trous. Pourtant, les leaders qui continuent de croire encore à l’avenir de la formation tiennent coûte que coûte que les Fcbe soient représentées sur tout le territoire national. Chose pas impossible mais difficile dans l’état actuel des choses.
A moins qu’elles fassent davantage preuve d’ingéniosité, les faits prévoient que les Fcbe soient absentes de la course pour les municipales au niveau de certains quartiers et communes. Le problème se pose surtout dans les départements du Sud. Conséquences des dernières élections législatives du 26 avril 2015 où à l’arrivée, les Fcbe qui ont totalisé 33 députés sur 83 ont connu un net recul dans les circonscriptions électorales du Sud du pays contrairement en 2011 où elles avaient de députés dans presque toutes les zones. A cela, s’ajoute les derniers développements de l’actualité nationale et politique qui discréditent le pouvoir en place aux yeux de la population de plus en plus portée vers les partis de l’opposition.
Ceux qui désertent la liste des Fcbe ou refusent d’y figurer disent ne pas opter pour la politique de l’Autriche. Ils disent voir la réalité en face au lieu de se mentir. Pour eux, c’est une option suicidaire que de se positionner sur la liste Fcbe dans certaines zones au Sud du pays dans une atmosphère où l’ « antiyayisme » va galopant. Ils estiment même qu’aucun candidat sérieux ne peut figurer sur cette liste dans un contexte où le pouvoir fait tout pour s’éloigner chaque jour un peu plus du peuple. Or, c’est ce pouvoir que soutiennent les Fcbe.
A la lumière de ces considérations, on peut dire que même si les leaders Fcbe arrivaient à colmater les brèches et recruter des candidats sur les listes, le poids de ces candidats dans la bataille peut être très discutable. Cependant, seule la fin justifie les moyens.
Rock Judicaël HOUNWANOU