Le ministre du développement, Marcel de Souza désormais député pour le compte de la 7ème mandature, a tenu tête au système d’humiliation mise en place au sein de l’alliance cauris et axé sur le dépôt des procurations. Une nouvelle donne constatée au petit matin du mercredi dernier à l’hémicycle où il a refusé malgré les insistances et injonctions de quitter le palais des gouverneurs pour donner une valeur à la procuration de fortune émise en son nom pour assurer une victoire certaine à Koumi Koutché, le candidat controversé de l’alliance cauris et alliés.
Les pressions sur le député Marcel de Souza ont commencé depuis que ses autres collègues ont pris la direction du palais de la Marina sur invitation de Yayi Boni à l’exception d’Aké Natondé, de Djènontin et de Koutché en plein dans les tractations en sa faveur pour la conquête du perchoir. Etant un ancien allié sûr et membre du couvent en ce qui concerne la mise en œuvre des stratégies, le ministre du développement savait que ceux qui ont pris la direction du palais ne reviendront plus au Parlement. C’est donc pour éviter le fait accompli qu’il a pris son destin politique en main en affirmant son autorité morale. D’où le refus systématique de quitter l’hémicycle comme le désirait Yayi Boni qui ne comptait pas sur sa bonne foi dans ce combat déterminant mais qui ne valait pas la peine. Les nombreux coups de fil de nature à le dissuader n’ont point porté leur fruit dans la mesure où il est resté campé sur sa position. Même si les observations faites dans ce sens à Mme la doyenne d’âge n’ont rien changé concernant la détermination du député Marcel à participer au processus de vote. Il l’a martelé haut et fort après l’intervention de Me Joseph Djogbénou qui indiquait le nul effet de la procuration fabriquée pour lui dans la mesure où son auteur est présent. Il a donc boudé très visiblement tous ceux qui tentaient de l’amener à agir contrairement à sa pensée. Une preuve de courage politique très appréciée dans l’opinion et par ses collègues de l’opposition et source d’une intoxication de trahison. Dans tous les cas, ce dernier vient de poser un acte historique dans un contexte où ses autres collègues ont fait allégeance au chef en reprenant leur position de garde à vue au palais de la République sans le locataire qui a regagné en urgence Porto-Novo pour tenter de reprendre sans succès les choses en main.
N. A.