Candidat annoncé de l’opposition pour la conquête du perchoir de l’Assemblée nationale 7ème législature, Me Adrien Houngbédji à l’image de Bruno Amoussou fait partie de cette vieille classe politique à qui les populations béninoises ont décerné un carton rouge lors des présidentielles de 2006 et celles de 2011. Pour certains analystes, cette candidature du patron des Tchoko-Tchoco consacre un recul de la démocratie béninoise et le retour au pouvoir de la vieille classe politique.
Saut bouleversement de dernière heure, l’élection du bureau de l’Assemblée nationale aura lieu ce jour. A suivre les déclarations faites hier notamment par les ténors de l’opposition, c’est Me Adrien Houngbédji qui sera le candidat de toutes les forces politiques qui s’oppose à la politique du Gouvernement de Boni Yayi.
De l’avis de plusieurs observateurs attentifs de la politique nationale, si véritablement le choix de l’opposition se porte sur Me Adrien Houngbédji, cela va consacrer l’élection au perchoir d’un homme politique béninois qui tend vers ses 80 ans. En somme, l’élection de Me Adrien Houngbédji au perchoir consacrera la victoire d’un presque octogénaire comme deuxième personnalité de l’Etat.
De plus, l’on s’étonne des soutiens annoncés derrière le président du Prd. Notamment l’Union fait la nation (Un) qui, lors des campagnes électorales avait fait l’objet de vives critiques de la part de Me Adrien Houngbédji. L’on se rappelle encore comment après avoirété le candidat unique de cette alliance lors des présidentielles de 2011, Me Adrien Houngbédjil’avait quitté avec fracas. Ceci, suite à une sortie médiatique sur une chaîne de télévision privée où il avait accusé des anciens partenaires d’être à l’origine de son échec face à Yayi..
Aujourd’hui, face à ce nouveau soutien de l’Un à Houngbédji d’autres analystes flairent un coup foiré que Bruno Amoussou, Idji Kolawolé, Eric Houndété et autres veulent faire à Houngbédji. Car l’histoire de cette vieille classe politique est jonchée de trahisons multiples, de coups bas légendaires et de grandes déceptions. L’on se demande aussi la fiabilité des promesses faites à l’opposition pour ce soutien à Houngébdji. « Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. » avait lui-même dit Me Adrien Houngbédji.
A en croire certaines informations, l’opposition est prête à faire reporter l’élection du bureau de l’Assemblée tant qu’elle ne sera pas sûre que c’est Me Adrien Houngbédji qui gagnera. Une attitude qui amène déjà beaucoup d’observateurs à se demander quel est le plan de déstabilisation de la 7ème législature mis en place par l’opposition pour gagner coûte que coûte le perchoir de l’Assemblée.
S.T.
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