Braquage de Jéricho : Les policiers touchés en grandes difficultés

Le 14 octobre 2014, un groupe de quatre policiers est tombé dans un braquage à Jéricho. Les braqueurs ont tué le chauffeur sur le coup et ont grièvement blessé trois autres qui ont été transportés aux urgences au CNHU Hubert Koutoukou Maga.

 Après les premières interventions chirurgicales et les premiers soins qui ont permis de les sortir de leur situation délicate, chacun des trois rescapés selon la gravité de son cas et son état de récupération a été libéré quelques semaines plus tard. Cependant, ils devaient continuer à aller soit aux soins, soit à la rééducation selon la nature du mal. Une voiture a même été mise à la disposition pour leur permettre de se rendre aux soins périodiques. Les jeunes policiers, garants de la sécurité, pensaient ainsi que l’Etat béninois et leur hiérarchie étaient décidés à leur faire vite oublier cet épisode tragique.

Mais quelques semaines après, le véhicule leur est retiré. Ils doivent se déplacer à leur frais. Plus encore, ils doivent débourser de l’argent s’ils veulent se faire soigner avec diligence. En fait, pour les soins et analyses qui, en dehors de la prise en charge qu’on leur donne, exigent un coût supplémentaire, la police apporte une partie et ils sont donc obligés de faire le complément. Ce traitement complique leur situation car il amenuise leur maigre revenu et oblige leurs parents à débourser de l’argent. Certaines sources indiquent même que les efforts de leurs parents pour rencontrer le Dgpn sont vains. Selon les mêmes sources, certains ne veulent pas que la hiérarchie policière soit informée des difficultés que vivent ces rescapés qui ne faisaient que défendre leurs concitoyens. A un moment où l’insécurité est grandissante dans le pays, il urge de les suivre pour un prompte rétablissement afin qu’ils se remettent au service de la sécurité nationale.

José MANUEL