Les députés de l’alliance force cauris pour un Bénin émergent sont gardés à vue depuis hier à la présidence de la République en raison de la division en leur sein en ce qui concerne le choix du candidat à soutenir pour la conquête du perchoir. Une nouvelle situation qui donne de l’insomnie à leur leader politique, Yayi Boni qui ne sait plus où donner la tête en ce moment du fait de manque de joker crédible pour le contrôle de l’institution parlementaire. Un échec cuisant pour lui depuis que l’Union fait la Nation et ses partenaires ont mis un terme à leur ambition pour porter haut et fort la candidature de Me Adrien Houngbédji, plus que rassuré de l’aboutissement heureux de son aventure politique portant sur son ambition d’être la deuxième personnalité de l’Etat. Surtout en cette veille de la recomposition de la classe politique béninoise par rapport au tournant décisif de 2016. Tout se complique donc pour les cauris notamment à moins de 24 heures du processus, celui concernant la mise en place du bureau du Parlement pour le compte de la 7ème mandature. Un processus dont la manœuvre politique échappe complètement à Yayi Boni, le commandeur en chef des intrigues politiques depuis 2006 qui marque son arrivé au pouvoir. La stratégie des procurations étant foirée, il n’existe plus aucune porte sécurisée de sortie pour le frondeur Boni sauf celle d’un sursaut d’orgueil de nature à féliciter ses opposants en voie de sauver la démocratie béninoise. Laquelle stratégie dans un passé récent, a servi doublement la cause de son ex allié Nago Mathurin qui a retrouvé le chemin de la rébellion au soir du règne de son mentor. Dans tous les cas, les députés cauris très furieux passeront certainement la nuit sous le regard vigilant des gardes républicaines et prendront ensemble ce jour le chemin du palais des gouverneurs pour venir constater la faiblesse de leur stratégie au profit de l’opposition. Ceci dans un contexte où une bonne dizaine reste en intelligence avec les anti-cauris pour le déroulement du schéma favorable à l’élection de Me Houngbédji comme président de l’Assemblée nationale 7ème législature. Une effectivité qui portera à trois le nombre de fois que l’homme politique est porté à la tête de l’institution.
Nicaise AZOMAHOU