La chose semble se confirmer. Les élections communales et locales encore appelées élections municipales sont repoussées au 28 juin prochain. Cette affirmation est légitimée par le non démarrage des campagnes électorales normalement prévu pour vendredi 15 mai dernier.
Le calendrier électoral jadis établi des suites des premières décisions de la Cour constitutionnelle ne pourra visiblement plus être respecté. Le report sollicité par la Cena et qui a nécessité deux séances de travail avec les partis, alliances de partis et formations politiques est en passe d’être obtenu. Dans un autre registre, on est tenté de dire que le report est d’ores et déjà obtenu. Autrement, le vendredi 15 mai dernier, les campagnes électorales devraient déjà être lancées. Ce qui n’a pas été le cas. De plus, dans les états major des partis et alliances politiques en lice pour ces challenges, les acteurs ne s’activent pour la date du 31 mai précédemment retenue. Les uns et les autres affûtent leurs armes pour le 28 juin conformément aux décisions issues des dernières séances de travail avec la Cena.
En effet, il faut rappeler qu’aux lendemains des élections législatives du 26 avril, la Cena (Commission électorale nationale autonome) a émis des soucis d’ordre organisationnel et social. L’Institution en charge d’organisation des élections a estimé ne pas être prête matériellement et techniquement. Aussi évoque-t-elle des soucis sociologiques liés aux examens de fin d’années qui démarrent dès le 02 juin donc juste au lendemain de la date précédemment retenue. A ces remarques, elle a convié les formations politiques pour trouver un terrain d’entente. Deux séances après, certaines formations politiques n’ont pas trouvé beaucoup d’inconvénients à ce que les élections soient reportées. Du coup, la Cena a adressé une demande à la Cour Constitutionnelle. Voilà la situation qui a permis à la Cena de ne pas lancer les campagnes. Pourtant, les choses ne sont pas encore bien définies du côté de la Cour.
Evidemment, les informations qui proviennent de la Cour sont très variantes. Certaines sources estiment que la requête de la Cena portant report des élections communales et locales donne de l’insomnie aux sages de la Cour qui doivent user de beaucoup de précautions pour trancher. Par contre, d’autres sources disent que la Cour est sur la voie de se déclarer incompétente face à la situation.
Il faut reconnaître que la situation est bien complexe pour les sages de la Cour. Car, quelques mois plutôt, ils ont rendu une décision dans laquelle ils ont prescrit des délais pour la tenue des élections législatives et municipales. C’est d’ailleurs cette décision qui a permis d’appeler le peuple aux urnes le 26 avril dernier pour les élections législatives. C’est cette même décision qui a fait que les gens ont retenu le 31 mai pour les élections communales et locales. Dans cette logique, il serait difficile que la Cour se dédise ou rende une décision contraire à ce qu’elle a soutenu par le passé. On doute même que l’intérêt national exhibé par les gens détourne la Cour.
Rock Judicaël HOUNWANOU