L’installation de la 7ème mandature du parlement a permis de recueillir l’appréciation des nouveaux élus sur ce qui trame pour le contrôle du perchoir. Candide Azannaï, sur la question est resté égale à lui-même. L’homme se dit toujours en bataille contre la dictature.
Après la bataille pour empêcher Boni Yayi de disposer de 50 députés à l’Assemblée nationale, le président de Restaurer l’Espoir se retrouve être dans la bataille pour le contrôle du bureau du parlement. Sans ambages, Candide Azannaï a déclaré qu’il fait la bataille pour empêcher Boni Yayi de contrôler le perchoir. Ainsi, l’heure n’est pas pour la joie pour le député de la 16ème circonscription électorale. « …. Je n’ai pas d’impressions particulières. Je n’ai pas de sentiment de joie, de déception, ni de rien pas du tout. Je suis venu pour l’installation. Je suis dans le même registre de la campagne. Je suis en plein combat. J’ai fait un combat extrêmement rude et particulier. Et puis, je suis toujours sur la première ligne entrain de combattre », a-t-il déclaré. Il note que l’urgence pour le moment, c’est d’empêcher le chef de l’Etat d’acheter ce qu’il n’a pas pu avoir à travers les urnes. Il combat le vote par procuration si ce vote allait changer le cours normal des choses imposé par le peuple qui s’est librement exprimé le 26 avril dernier. Candide Azannaï annonce que le peuple à travers son vote a refusé que le chef de l’Etat dispose de ses 50 ou 70 députés. Il déclare que le peuple a refusé ainsi le basculement de la démocratie vers la dictature. « Le discours de Boni Yayi était de rectifier la démocratie. Or si on le laissait avoir 50 députés, vous savez ce qui allait se passer. Et vous savez que quand un homme dit, je rectifie la démocratie, c’est qu’il bascule dans la dictature. Nous sommes comme ça on a fait une première bataille qui consistait à l’empêcher d’avoir les 50 députés. Maintenant, il reste la deuxième bataille où on va l’empêcher d’agir par procuration pour acheter ce qu’il n’a pas pu avoir par les urnes. C’est la seconde bataille et on doit la faire de manière très rude, implacable et sans état d’âme….Si les procurations changent de manière significative la volonté du peuple, le peuple va agir. Nous ne sommes pas ici en train de nous amuser, nous sommes en train de nous battre contre la dictature. Et contre la dictature, il y a le peuple. Il faut expliquer les choses au peuple. Je ne suis pas contre les procurations mais lorsqu’elles vont dire quelque chose contre la volonté du peuple, ce dernier va réagir. Nous sommes à une phase de démocratie qui doit être sous la pression populaire », a lâché Candide Azannaï.
Constant ADJAHOUNGBA