Sacca Lafia, Alliance Soleil
J’ai l’impression que la fraude a été organisée au cours des dernières élections. Ils ont engagé des professionnels de la fraude parce quelle a été simulée partout de Cotonou à Malanville. C’était le même type de fraude, on a achetée des pagnes aux femmes dans la nuit, on a élaboré abondamment des procurations pour faire échouer les gens dans la nuit. Chez nous, on a renvoyé nos représentants dans les bureaux de vote, on a fait plein de choses. Cela a fait échouer certains candidats qui n’étaient pas vigilants…Ce qui gène, c’est le pouvoir central lui-même qui organise cette fraude. Or c’est lui qui devait donner le bon exemple. Cela fait douter de ce que notre pays devrait être et nous amène à nous interroger si c’est vraiment ceux là qui devraient nous diriger. Quand j’étais là, on na pas eu à faire cela. On n’avait pas besoin de cela, on n’avait pas menti aux gens, on disait aux gens les choses auxquelles on croyait vraiment. Cette fois ci, en tout cas depuis 2011, le gouvernement n’a rien fait de concret, il n’a fait que mentir si vous faites le tour. En fin de course, il a été obligé de faire recours à des choses qui ne se justifient pas pour gagner. C’est dommage… Pour le contrôle du perchoir, le jeu est clair.
Tous ceux qui ont fait campagne contre la révision de la constitution devraient se mettre ensemble. Et ceux qui ont battu campagne pour la révision de la constitution, les Fcbe et leurs satellites, devraient se retrouver ensemble. Mais quand on fait le calcul mathématique aujourd’hui, c’est eux qui sont en difficulté… Leur stratégique, c’est le débauchage. Mais nous c’est la négociation et la persuasion. La débâcle est de leur côté. La position de l’Alliance Soleil est bien claire, on s’est battue contre la révision de la constitution, contre les Fcbe. Le nom de notre candidat au perchoir est le président Adrien Houngbédji.
Wallis Zoumarou, Alliance ABT
Je suis élu dans la 13ème circonscription électorale et je suis président de l’Union nationale pour la solidarité et le progrès. Mon cursus dans cette direction, que je sois au Parlement pour discuter. Ce n’est pas nouveau pour moi. J’ai été élu à Djougou. Je regarde un peu la 1ère législature, j’étais là et je pense qu’il y avait le président Amoussou Bruno et le président Adrien Houngbédji. A part eux, je ne vois personne à la 7ème législature. C’est ma maison ici et j’ai vocation de discuter, de débattre et je suis chef de parti politique. Ici c’est notre maison. Donc vous voyez que c’est notre maison. Moi j’ai toujours été contre les facilités, contre tout ce qui n’est pas légal, contre les tricheries, contre les magouilles. On est là pour que les choses redeviennent normales même à l’Assemblée nationale truffée d’hommes d’affaires, de voyous, de bandits. Nous sommes là pour combattre tout ça. Rassurez vous, même mon cadavre n’ira pas du côté de Boni Yayi.
Robert Gbian, Alliance Soleil
Je suis élu sur la liste Alliance Soleil dans la 7ème circonscription électorale dans le département de Borgou. Vous devez constater que visiblement, je suis très ému. C’est la première fois que je viens à l’Assemblée nationale en tant qu’élu de la nation. J’y suis venu plusieurs fois accompagnant un ministre ou bien le chef de l’Etat. Mais ce soir, je viens en tant qu’élu de la nation et je sens déjà en moi le poids de la responsabilité. Car le député a beaucoup de responsabilités : contrôler l’action gouvernementale, le vote des lois pour le bien être des populations… Ecoutez, on n’est pas encore à l’étape de la présidentielle et en tant que citoyen, je suis libre de me présenter aux législatives. Je suis libre de demander au peuple béninois de m’accorder son suffrage pour siéger à l’Assemblée nationale pour essayer d’apporter ma pierre à l’édification de cette nation à travers les initiatives de loi. Avant toute chose, j’ai voulu essayer de savoir si le peuple me porte. Et j’ai constaté que c’est le cas…. Il y a un titulaire et un suppléant. Le titulaire est là et en cas de nécessité ou de démission, le suppléant siège. On n’a pas été encore installé et je crois que c’est trop tôt de dire si je vais siéger ou pas… Je ne peux pas vous livrer ici le choix de l’Alliance Soleil pour le perchoir. Bien sûr que l’Alliance Soleil est dans une dynamique avec beaucoup de partis et d’alliances de partis politiques.
Nous avons battu campagne contre la révision de la constitution. Je ne peux pas vous dire si j’ai été approché par le chef de l’Etat. Le chef de l’Etat a toujours été un ami, même on s’envoie mutuellement des coups de fils. Mais après ces élections, on ne s’est pas appelé. Je trouve que l’Alliance Soleil a eu une très bonne performance si vous savez les conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées.
Avec 4 députés, l’Alliance Soleil a eu une bonne performance.
Paulin Gbenou, député PRD
Je suis député Prd dans la 20ème circonscription électorale. Je ne remercie que l’éternel qui a agi pour montrer sa gloire. Si vous avez suivi ma campagne électorale dans la 20ème circonscription électorale, j’ai deux grandes préoccupations. La première, je me battrai pour levote d’un statut spécial pour l’enseignant. Je me battrai également pour le vote d’une loi qui valorise et viabilise la vallée de l’Ouémé. Si notre pays n’est pas sous le joug de la malédiction, nous ne pouvons avoir cette vallée là et souffrir.
Parfait Houngni, Un
Je suis élu de l’Union fait la nation (Un) dans la 23ème circonscription électorale. Je dois vous dire que les députés de la 7ème législature sont des députés dignes du nom parce que ce n’était pas gagné d’avance. C’est une lutte sans merci, âpre et c’est un véritable combat de gladiateurs. Si quelqu’un parvient à tirer son épingle du jeu, il faut qu’il se félicite, que la nature même le félicite parce que ce n’était pas évident. Vous êtes d’accord avec moi que j’étais sorti de ma première formation politique, tout le monde avait prédit que je ne reviendrai jamais ici. Et me connaissant et sachant que je suis indétrônable dans ma circonscription électorale surtout à Djidja, je savais que j’allais revenir. Me voici là avec vous. Je remercie le Seigneur pour toutes ses grâces…. Vous savez vous avons défendu une cause pour être là. La campagne a été claire, nous avons dit que nous n’allons pas participer à la révision de la constitution. C’est clair et net n’en déplaise à ceux qui fomentent des allégations contre moi comme quoi j’ai été acheté à coups de millions. Je suis avec vous et je vous parle à visage découvert. Tout député a une petite ambition pour le bureau. Je n’ai pas été approché par quelqu’un. Je suis de l’Un et à ce niveau, il y a une discipline de groupe.
Adomahou Jérémie, Fdu dans la 12ème circonscription électorale
Je suis allé faire les formalités pour retirer mes attributs. C’est une grande joie, une grande fierté de participer à ce niveau de décision pour son pays. C’est avec beaucoup de joie que je viens de faire des formalités au nom des populations du Couffo et du Bénin en général. Vous savez qu’il y a beaucoup de rumeurs chez nous. Moi je suis stable là où je suis. Je suis député FDU et je suis toujours avec toute l’équipe de Fdu et l’opposition. Je suis élu Fdu, je reste et je demeure FDU.
Noël Akissoé, Prd
J’ai été élu dans la 19ème circonscription électorale et je suis enseignant, agronome à l’Université d’Abomey-Calavi. On est passé prendre nos attributs. C’est avec un grand plaisir que je voudrais participer à cette 7 è législature. Quand on voit les calibres des députés qui y sont présents, on est heureux d’être là. Le Prd a redoré son blason et a commencé à reprendre ses fiefs. Donc nous allons d’asseoir davantage nos bases pour être un véritable parti politique.
Gérard Agbénonchi, Un
Je suis élu sur la liste Un dans la 11ème circonscription électorale. Beaucoup d’émotions. C’est avec bonheur que je foule ce sol et je dirai que l’environnement ne m’est pas étranger étant donné que j’étais toujours dans l’action politique. Depuis un certain nombre d’années, j’ai été toujours suppléant du président Emmanuel Golou. Notre combat sera un combat pour la bonne gouvernance du Bénin pour qu’il soit un pays dont on redore le blason de la démocratie, pour que le label de démocratie que nous étions et qui depuis ces dernières années a été mise à rude épreuve, nous puissions œuvrer pour que ce blason soit redoré.
Michel Bahou, Prd
J’ai l’habitude d’accompagner des amis politiques ici. Cela fait plus de 5 députés que j’ai accompagnés ici. Des députés qui proviennent de la 20ème circonscription électorale. Cette fois-ci, le président Adrien Houngbédji m’a fait appel et vous savez le reste. Sur 5, on a eu trois députés et pour moi, c’est une prouesse. Il y a une coalition qui se dessine et si cette coalition se formait, nous devons avoir le sens du partage. Nous devons coopérer pour que tout le monde trouve son compte. Jusque là, on ne nous a pas fait appel. Personne ne m’a contacté.
Boniface Yèhouétomè, Rb-Rp
Je suis élu sur la liste Rb-Rp dans la 24ème circonscription électorale. Pour cette 7ème législature, il va falloir faire en sorte que les réformes en cours soient poursuivies en l’occurrence la relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il y a une commission qui fait un travail mais malheureusement, la plénière n’a pas examiné les conclusions de ces travaux. Comme vous le savez, les propositions faites devraient faire en sorte que la minorité soit toujours prise en compte dans la formation des instances dirigeantes de l’Assemblée nationale. A ce niveau, il y a eu un certain nombre de suggestions. Si les suggestions étaient prises en compte, le phénomène de transhumance serait limité ou évité. C’est entre autres quelques idées fortes qui ont été retenues dans le cadre de cette commission. En dehors de cela, on a foncier. On a un code domanial et foncier qui nécessite d’être complété par un code de l’urbanisme et de l’aménagement parce que l’aspect purement foncier n’est qu’un aspect mais l’aspect lié à l’aménagement d’une manière générale, les lotissements. Vous savez il y a une maffia qui s’organise au niveau des lotissements dans toutes nos contrées. C’est important que ce code puisse être également voté. Car si le développement doit continuer, il faut absolument qu’il ait une sécurisation au niveau du foncier. Il est vrai que ce qu’on a prévu au niveau du foncier, les décrets d’application pris n’ont pas toujours tout pris en compte certaines réalités parce qu’il y avait un souci de loger l’Agence nationale foncière dans le département chargé du foncier. Mais comme vous le savez, Le Ministère des finances a toujours gardé cette agence. Il y a également le code de la construction et de l’habitat. Ces deux codes qui complètent le code foncier parce que le foncier réglemente la terre, le code de l’aménagement doit réglementer l’occupation du sol, et le code de la construction et de l’habitat doit réglementer les constructions, les infrastructures. Donc trois codes complémentaires, et je crois qu’il est essentiel que ces deux codes soient votés. Avec ce qu’on a vécu, il est important de relire le code électoral et réaménager les aspects qui ne facilitent pas toujours le bon déroulement du processus électoral. Il est vrai qu’il faut également envisager une loi d’orientation économique agricole parce qu’il faut pouvoir définir les grandes orientations en matière de développement agricole puisque l’économie de notre pays est basée sur l’agriculture. La nouvelle législature doit faire en sorte que le contrôle de l’action gouvernementale soit renforcé. Il faut certainement revoir les textes pour que le contrôle de l’action gouvernementale puisse aboutir non pas à de simples recommandations qu’on ne peut pas appliquer mais que le contrôle soit plus proactif. Donc c’est important qu’on revoie ces différents aspects de manière à permettre à l’Assemblée nationale de jouer davantage son rôle de contre pouvoir…. La Renaissance du Bénin en faisant campagne dans le cadre de l’alliance Rb-Rp, s’est résolument engagée dans la lutte contre toute révision opportuniste de la constitution ; la remise en cause des acquis démocratiques a été un cheval de bataille pour la Rb et naturellement la mise en place des organes dirigeants de l’Assemblée nationale doit se faire en accord avec les forces démocratiques engagées dans la même lutte pour que notre pays ne puisse pas connaître des bouleversements tendant à maintenir un système en place, un système qui n’a pas assuré une bonne gouvernance dans le pays. Nous sommes résolument engagés aux côtés des forces démocratiques de progrès de façon à ce que le parlement puisse jouer son rôle.
Kounsonda Adjibadé Moukaram, Un
Je suis venu retirer mes attributs à savoir l’écharpe, les signes distinctifs, les cocardes et autres dans le cadre de l’installation officielle des députés de la 7ème législature samedi prochain. J’ai fait la 3ème et la 4ème législature et je crois qu’il n’y a pas eu de changement. Je suis un ancien de la maison et je connais bien la maison. Mes impressions sont bonnes et je pense que cette 7ème législature sera une législature apaisée. Nous allons mettre le consensus au prime abord sur diverses questions que nous allons débattre à l’hémicycle et nous allons mettre l’intérêt supérieur de la nation au prime abord aussi. Nous allons voter des lois qui feront évoluer la république et faire avancer le pays.
Joseph Djogbénou, Un
Il m’a semblé qu’on devrait nous transmettre quelques éléments relevant des attributs du député dans le cadre de l’installation des députés de l’Assemblée nationale. J’ai répondu à cette invitation et j’ai récupéré les documents de travail et les attributs. C’est quand même une bonne chose que de venir à l’Assemblée nationale pour la première fois sans porter un message en qualité de militant, pour la première fois en se considérant comme investi d’une mission. Et c’est tout à fait heureux. Vous savez le processus électoral n’a pas été facile. Vous m’interrogez en ce moment où on nous informe du coup d’état intervenu au Burundi et le Bénin a du prévenir une situation de cette nature. Lorsque l’on veut tricher avec la constitution, lorsqu’on veut refuser et s’imposer, c’est ce qui arrive malheureusement de sorte que nous sommes heureux d’avoir contribué à cette prévention. Nous sommes heureux d’avoir fait en sorte que les compatriotes sachent que dans une société, il faut que les hommes et les femmes alternent au pouvoir et que chaque fils de notre communauté peut être investi d’une mission quelconque républicaine. Et vous m’interrogez aussi à un moment où l’on vit tout aussi douloureusement la situation de rupture quasiment des relations diplomatiques avec un pays grand ami. Mais à l’occasion d’un évènement qui n’élève pas notre dignité, mais qui la descend. Je veux parler de l’affaire relative au projet d’assainissement en eau. Je trouve qu’évidemment c’est la fin d’un cycle et que de cette forme d’abîme faite de toutes choses et de toutes sortes de conflits, il faudrait que nous puissions nous en ressortir. L’installation de la 7ème législature samedi prochain sera une première étape de cet oxygène que le peuple attend…
Je me sens redevable des populations par la personne que je suis déjà, par le parcours qui est le mien, et qu’au sortir de ces élections, certains au nom de la nation m’envoient dans cet espace. C’est une mission extraordinaire et je vais l’exercer avec passion. Je ne suis pas porteur d’une prétention excessive. J’agirai à la place qui est la mienne. Mais je veux vous dire déjà que celles et ceux qui ont fait campagne sur une idée doivent témoigner cette idée une fois à l’Assemblée nationale. Si l’opposition large a fait campagne sur le refus de la révision de la constitution, ce serait regrettable que certains de ces élus ne participent pas à la constitution du prochain bureau de l’Assemblée nationale. Mon rôle, c’est déjà ça. Que ce qui a été dit lors de la campagne soit traduit exactement dans la formation du bureau, dans la formation des commissions. Il faudrait que nous ayons le bonheur de dire aux enfants que la politique n’est pas une mauvaise chose. Si ça doit être cela, je ne serais pas ici. Il faut que nous puissions être cohérents avec nos idées, nos promesses. Il faudrait que la corruption diminue.
Propos recueillis par Nicaise AZOMAHOU