La tension est montée au collège d’enseignement général 1 de Bohicon. Suite au refus de se soumettre aux injonctions des autorités, les élèves ont fait les frais de leur inconduite.
Lundi 11 mai 2015. Situation invivable au collège d’enseignement général (Ceg 1) de Bohicon. Les élèves de ce lieu d’éducation ont fait les frais de leur inconduite. L’arrivée des forces de sécurité dans l’enceinte de l’établissement hier lundi a permis de corriger les élèves. Ceux-ci ont agi contre leurs responsables. Selon une source proche des élèves de cet établissement, le directeur du Ceg 1 s’est opposé à l’organisation de la journée culturelle prévue pour le vendredi soir. La première autorité n’entend pas laisser les élèves fêter au-delà de dix-neuf heures, prétextant des risques de grossesse chez les filles. Ce que les élèves n’ont pas apprécié, estimant qu’ils ont souscrit pour l’organisation de la journée culturelle. Dans la foulée, un élève aurait profité pour mettre la main sur le surveillant général de l’établissement. Et après, la ruée vers le directeur, celui-ci a pris la fuite, évitant la colère des élèves.
Mais dans l’euphorie, l’ensemble des élèves a estimé qu’il faut porter l’affaire devant le maire de la commune de Bohicon, monsieur Luc Atrokpo. Ainsi, les élèves du Ceg1 de Bohicon sont descendus dans la rue en direction de la mairie, pour réclamer l’organisation des journées culturelles. Partis de ce collège pour rallier l’hôtel-de-ville, la foule des manifestants, branchages en mains, scandait des slogans désavouant le premier responsable de l’établissement. Selon leur porte-parole, « depuis plusieurs années, le directeur du collège a interdit les traditionnels moments de distractions annuelles pour des raisons inavouées ». Les élèves manifestants exigent aussi de l’administration, un point sur les cotisations des élèves qui s’élève à trois cent francs. Mais ils étaient loin d’imaginer que le directeur ait mis la puce à l’oreille des forces de sécurité qui les attendaient. Une fois sur les lieux, les corps habillés n’ont pas fait la part des choses ce matin. Ils ont bastonné toute personne vue en kaki.
Ce serait donc la réplique des autorités du Ceg 1, qui ont jugé de la mauvaise attitude de leurs élèves. Ces jeunes apprenants n’ont eu aucune chance avec gendarmes et policiers dans la matinée du lundi. Ils sont bastonnés, molestés, selon nos sources. Les mêmes sources racontent qu’il y a beaucoup de blessés graves dans le rang des élèves. Il convient par ailleurs de signaler que la tension entre élèves et enseignants dans le département du Zou-Collines est récurrente. Les autorités en charge de l’éducation sont interpellées, afin de mettre fin à une tension qui pourrait impliquer les parents d’élèves, si rien n’est fait. Dans tous les cas, les forces de sécurité ont agi sans raison.
Alexis METON