Après les échauffourées du lundi et de mercredi : Nécessité pour le gouvernement d’ouvrir le dialogue

Il est un secret de polichinelle de dire qu’en l’espace de deux jours, le Bénin a frôlé le pire. Cotonou était en feu et le risque d’un soulèvement populaire contre le régime en place était visible. Heureusement, l’accalmie est revenue et il urge que les divers camps s’asseyent pour s’écouter afin que cette situation n’arrive plus jamais.

 Le Bénin a failli virer dans une crise sans précédent en deux jours. Du lundi au mercredi dernier, les viles d’Abomey-Calavi et de Cotonou ont été à feu. Par endroit à Cotonou, c’était le no man’s land. De jeunes garçons et des badauds faisaient la loi, dévalisaient, vandalisaient les biens des paisibles citoyens. Cette situation comme beaucoup d’anciens le confirme n’est jamais arrivée au Bénin depuis l’avènement du renouveau démocratique. Avec l’accalmie constatée, il urge que les forces de l’opposition reviennent à de meilleurs sentiments afin de préserver la paix au Bénin. Pour ce, le gouvernement a intérêt à créer les conditions propices pour un dialogue franc. On se rappelle, il y a quelques mois, l’ouverture de ce dialogue a connu un échec puisque l’opposition a boycotté la rencontre. Les uns et les autres ne se sont entendus sur les conditions de déroulements et les termes de référence du dialogue. A présent, la situation est extrêmement difficile et les divers camps en face doivent savoir raison garder. Ils ont l’obligation d’œuvrer pour le retour au calme dans le pays. Avec les dommages causés le lundi et le mercredi dans les villes de Cotonou et d’Abomey-Calavi, les acteurs politiques doivent prendre la mesure de la situation. S’il y avait eu des morts le lundi dernier, Boni Yayi et l’opposition seront tous tenus responsables puisque l’histoire retiendra que c’est qu’à partir d’une brouille entre ces personnalités que le Bénin aurait connu pour la première fois en 25 ans de démocratie. Ainsi, pour la préservation des acquis de la conférence nationale, les uns et les autres ont l’obligation de faire preuve d’humilité afin que la paix revienne dans la cité.

 Constant ADJAHOUNGBA

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