Depuis le lundi 04 mai dernier, l’essence de contrebande communément appelée « Kpayo » a connu une hausse de prix à Porto-Novo et à Parakou. De 350 francs, le prix du carburant passe désormais à 800 francs voire 1000 francs à Cotonou et environs. Une situation qui crée déjà de longues files d’attentes dans les stations services.
S’approvisionner en carburant ces derniers jours à Cotonou n’est pas du tout chose facile pour les consommateurs. Et pour cause, les prix de l’essence frelatée ont encore flambé aux abords des voies. De350 francs le lundi dernier, c’est désormais 800 francs voire 1000 francs que les populations de Cotonou et environs sont contraintes à débourser avant de s’approvisionner en carburant. Les raisons de cette hausse vergitineuse de prix sont encore non élucidées. Selon certains commerçants de ce produit de première néc essité, cet état de chose serait dû à un problème de pénurie de ce produit aussi au Nigéria, principal fournisseur du Bénin en matière d’hydrocarbure. En effet, un tour dans la ville de Cotonou et environs révèle que les prix varient d’un lieu à un autre et que le produit se fait très rare. Certains citoyens sont obligés de traîner leur engin sur de longues distances avant de trouver des stands de vente d’essence « Kpayo » afin de s’en procurer. Ce qui a beaucoup plus retenu l’attention de notre équipe est le fait que les consommateurs très nombreux à être dans le besoin se détournent dès qu’ils entendent le prix pour se ruer vers les stations servces. Mais, par une panne sèche, certains d’entre eux sont contraints de s’en procurer malgré eux, auprès des commerçants qui sont aux abords des voies. Devant les stations services, c’est une longue file d’attente qui attend d’être servie. Selon certains consommateurs rencontrés, la situation est vraiment pénible et interpelle les autorités qui doivent prendre leurs responsabilités afin d’y trouver des solutions idoines. « Je ne peux payer l’essence que je prenais à 350francs à 800francs. C’est pourquoi, je suis venu m’approvisionner à la station service» a déclaré Thomas A., un conducteur de taxi-moto rencontré à la station service d’Agontikon. Et à Nicolas d’ajouter que : « J’ai traîné la moto du carrefour Toyota à l’Etoile rouge avant de trouver cette station service parce que je n’avais pas trouvé sur le tronçon aucun stand de vente d’essence kpayo » avant de poursuivre que : « Les autorités doivent prendre leurs responsabilités afin de nous soulager la peine. Même dans les stations services, le produit se fait rare. Donc, c’est des problèmes que les autorités doivent à tout prix régler si elles ont réellement à cœur le développement de ce pays». Il convient néanmoins de souligner que c’est également une période où les frais de transport deviennent de plus en plus chers. « J’ai payé 700 francs au lieu de 500francs à cause de la situation de pénurie d’essence que nous vivons actuellement » a confé Sandra Ehoumi rencontrée à l’étoile rouge. Comme elle, plusieurs sont ces citoyens qui déboursent le double de ce qu’il devait normalement payer afin de se faire transporter et de vaquer à leurs différentes occupations. Il est important aussi d’ajouter que cette situation sévit également dans les autres localités du pays où l’essence devient une denrée rare pour ces populations. Par exemple à Parakou, l’essence Kpayo est vendu à 1500francs voire 2000 francs. Une situation qui contraint aussi conducteurs de taxi-moto que motocyclistes de garer leur engin en attendant que le prix ne revienne à la normale. Face à état de chose, les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour que des issues soient trouvées pour le bonheur du peuple béninois.
Benn MICHODIGNI