A l’instar du lundi dernier, il y a encore eu ce mercredi 06 mai 2015 des actes de vandalisme dans certains quartiers de Cotonou pendant la marche des partis de l’opposition et des alliés à la plate-forme pour la défense des acquis de la démocratie. Ceci, en dépit de l’interdiction de toutes marches par le ministre de l’intérieur.
Même si le pire n’a pas succédé au mal, il y a lieu de décourager avec fougue certains actes qui dénotent de l’incivisme notoire. L’idée n’est pas ici d’encenser le pouvoir. On n’est pas non plus dans l’option de donner onction aux décisions qui portent atteinte à la démocratie et aux libertés individuelles. Cependant on ne va aussi pas fait l’apologie de la violence, du désordre et du refus d’obéir à l’autorité. Mieux, tout esprit citoyen doit condamner avec rigueur les actes de vandalisme qui dégradent aussi bien le patrimoine public que privé. Ce qui s’est passé ce mercredi 06 mai n’est pas à applaudir. Dans beaucoup de quartiers dont Gbégamey, Cadjêhoun, Vodjè, Houéyiho, Aïbatin, Agla, Vêdoko, Minontin, des pneus ont été brûlés sur pavés et goudrons, les arbres plantés pour embellir la ville ont été saccagés. On a également appris que des motos de citoyens ont été mises en ruine et des pare-brises de véhicules cassés.
Il y au aussi que de petits commerçants ont été obligés de fermer leurs boutiques pour ne pas subir des casses. Sans oublier la violence psychologique sur les faibles et les esprits qui n’étaient pas préparés à la pagaille. Franchement la marche de ce jour a laissé des empreintes négatives sur la ville et ses habitants. Surtout que la veille, un communiqué du ministre de l’intérieur a suspendu toutes marches dans le pays jusqu’à la fin de la période électorale, la peur avait augmenté d’un cran. Beaucoup avaient redouté la réaction des forces de sécurité publique. Ce qui heureusement a contribué à disperser la foule qu’à engendrer une guerre civile.
Rock Judicaël HOUNWANOU